Qui n’a pas un film « réconfort » ? Celui qui, même si on le revoit pour la 112e fois, nous fait toujours l’effet d’un plaid chaud qui viendrait enlacer d’un amour désintéressé notre cœur, parfois mis à rude épreuve par les obligations et le tourbillon du quotidien ? Aussi, quoi de plus beau que d’introduire la personne que nous chérissons le plus à cet univers fantastique, où tous les rêves – et les cauchemars aussi – prennent vie ? Cette semaine, je vous propose 3 œuvres pour éveiller son enfant au cinéma : un film d’animation japonais, une adaptation live-action d’un conte connu de tous, et un livre, pour les faire voyager dans les coulisses de cet art encore très jeune, toujours en constante évolution. C’est parti !
3 oeuvres pour éveiller son enfant au cinéma
Film d’animation, live-action et livre
3 œuvres pour éveiller son enfant au cinéma
Film, Cendrillon,Kenneth Branagh,2015
Si le studio Disney a depuis quelques années enclenché la machine des remake live action de ses films d’animation star, peu d’entre eux peuvent se targuer d’avoir offert une vision artistique novatrice, à la fois fidèle au conte Disney original, et que l’on a envie de voir plus d’une fois. Cependant, quand l’on confie la réalisation d’une réadaptation à un cinéaste confirmé et inventif, la magie opère. Kenneth Branagh, que beaucoup connaissent pour son rôle aussi mégalo que comique de Gilderoy Lockhart dans Harry Potter : La chambre des secrets, est aussi un réalisateur reconnu, avec des films comme Hamlet (1996), Bellfast (2022), récompensé aux Oscars, ou son adaptation des livres d’Agatha Christie, depuis 2017. Aussi, qu’apporte cette adaptation de Cendrillon par rapport au film d’animation original de 1950 ?
De quoi est faite une bonne adaptation ? Quand l’on parle d’une adaptation d’un livre en film, les fans de l’oeuvre originale veulent retrouver tout ce qui a fait le caractère et la spécificité de l’œuvre : difficile de faire un film du Seigneur des Anneaux en omettant les Hobbits, Gollum ou l’anneau unique !
Dans ce film de 2015, on retrouve bien les personnages principaux et leurs traits de caractère du dessin animé : Cendrillon est courageuse et bienveillante, sa belle-mère jalouse de sa beauté et de sa bonté, et ses deux sœurs sont aussi feignantes que malveillantes. Cependant, le caractère des personnages est ici plus développé, ainsi que leurs motivations et leur relation, qui ont plus de temps d’écran.
On comprend précisément la raison qui pousse la marâtre à abuser de la gentillesse de Cendrillon, à travers un jeu d’acteur subtil de Cate Blanchett, qui endosse son rôle. La bravoure de Cendrillon est montrée à travers son bon cœur, qui ne faillit pas dans ses principes, mais reste sensible, humaine, touchante. Enfin, le Prince, ici appelé Kit, a plus de substance que dans l’oeuvre originale : on découvre ses goûts, son caractère, son code de l’honneur.
L’amour dont rêvait tant Cendrillon en 1950 est ici célébré, il prend plus son temps, mais ne peut empêcher le coup de foudre, qui se confirme avec des moments à deux dont on se délecte à regarder.
Ainsi, si la psychologie des personnages est plus travaillée, affinée, par un scénario impeccable qui fait de ces personnages des personnes à part entière auxquelles on peut s’identifier, avec qui on peut s’enrager de l’injustice qu’ils subissent ou pousser un cri de joie quand le bonheur est enfin à leur portée, les costumes confèrent cette aura d’un merveilleux de conte de fée. La robe de bal de Cendrillon est revisitée à la perfection, et c’est bien cela, la recette d’un bon remake.
Garder ce qui a fait vibrer les fans de l’oeuvre originale, respecter ses arcs narratifs et l’âme de ses personnages, tout en peaufinant leur psychologie et en introduisant le merveilleux et en louant leurs belles valeurs dans un semblant de monde réel, qui nous redonnerait foi en la même magie en laquelle on croyait quand nous étions enfant. À voir absolument.
Film, Le Château de Cagliostro, Hayao Miyazaki,1979
Alors que Hayao Miyazaki vient de sortir son dernier film, Le Garçon et le Héron (2023), et que nous avons tous déjà vu ses œuvres les plus connues, comme Le Château Ambulant (2004), Mon Voisin Totoro (1988) ou La Princesse Mononoké (1997), avez-vous déjà regardé son premier long-métrage, Le Château de Cagliostro ?
Si Miyazaki démontre un amour pour les paysages européens dans ses oeuvres – Le Château Ambulant est en partie inspiré de la région alsacienne et Kiki la petite sorcière de l’Iltalie et de l’Autriche –, Le Château de Cagliostro ne fait pas exception en s’inspirant d’un Europe imaginaire. Le film raconte l’histoire du gentleman-cambrioleur Edgar de la Cambriole (Lupin III), qui s’introduit dans petite principauté de Cagliostro, en poursuivant la trace de faux-monnayeurs. En chemin, il tente de sauver la princesse Clarisse, promise au Comte, personnage cruel, sadique et sans pitié.
Véritable film d’action policier, on s’attache très vite au personnage d’Edgar, voleur un brin volage qui se révèle aussi courageux que drôle. La variété de caractères, avec une princesse brave et douce, une autre voleuse brillante et indépendante, et un policier intègre et incorruptible, est le point fort de cette œuvre, source de comique et de moments touchants.
On frissonne autant que dans un film d’action classique avec de vrais acteurs en chair et en os, et c’est bien ça le magie Miyazaki : user de toute la liberté créative qu’offre le cinéma d’animation, tout en n’oubliant jamais d’offrir à ses personnages en 2D une âme humaine à laquelle on peut s’attacher. Une pépite à ne pas louper.
Livre, Les coulisses du cinéma, Adam Allsuch Boardman, 2019
L’histoire du cinéma peut nous sembler un peu intimidante à première vue, surtout si l’on est un consommateur de films les plus populaires, et que les films d’auteurs stars du genre ne nous attirent pas tant que ça. Pourtant, qui n’a pas regardé Seven de David Fincher, L’étrange Noël de Mr Jack de Henry Selick ou Psychose d’Alfred Hitchcock ? Tous trois en sont, en cela qu’ils reflètent la personnalité artistique de leur réalisateur et/ou scénariste.
Ainsi, les films d’auteur stimulent le 7e art par leur quête de renouveau, qu’elle soit esthétique avec Wes Anderson, technique, par ses plans tous millimétrés et clefs dans la construction de l’histoire comme
Parasite de Bong Hoon-ho, ou cruciale, par son sujet abordé, comme le déchirement familial à la suite d’un deuil dans Hérédité d’Ari Aster.
Mais par où commencer, quand on est enfant et que l’on souhaite apprendre les bases de l’histoire de cet art, sans être dépassé par le flot d’informations essentielles nécessaires à une bonne culture de base ?
Le livre « Les coulisses du cinéma » d’Adam Allsuch Boardman offre une histoire complète du cinéma, suivant un ordre chronologique de sa « Préhistoire », où le cinéma n’était encore qu’un jeu d’ombre et de lumière, à nos jours, marqué par les nouvelles technologies de motion capture et d’image de synthèse.
Ce livre, publié dans son édition originale en 2018, offre un bon socle de connaissance pour satisfaire la curiosité d’un enfant au cinéma. Il en apprend les réalisateurs stars, ce qu’ils ont apporté à leur époque et les films clefs qui ont marqué leur temps. Il est ainsi baigné dans l’univers d’un fan de films, à l’aide de texte courts et précis et d’illustrations toujours utiles, qui appuient le propos tout en offrant une valeur ajouté qui permet de mieux visualiser certains aspects plus techniques.
Bien que le monde du cinéma soit en constante évolution, ce livre est, à l’heure actuelle, une bonne introduction au monde du cinéma. Il sera intéressant de voir ce qu’un ouvrage écrit dans les 10 prochaines années, dira de la place de l’IA dans le cinéma, du futur des figurants et des comédiens de doublage.
En effet, plusieurs acteurs ont déjà été photographiés sous toutes les coutures derrière un fond vert dans des productions françaises récentes, ce qui crée un stock d’images pour l’équipe de production, qui pourrait être utilisé sur d’autres tournages pour créer une foule, sans que les dits figurants soient véritablement informés de ce qui adviendra de leur image. Et quid des comédiens de doublage, quand on
voit à quel point l’IA est performante, et peut même traduire un texte déclamé par un comédien dans plusieurs langues différentes, tout en gardant sa voix originale ? Seul l’avenir – et les législations qui suivront – nous le dira.
Pour conclure, on peut éveiller nos enfants au cinéma par le biais de films d’auteur captivants, qui veilleront à conserver leur âme d’enfant et leur vision positive du monde, et de livre aux illustrations aussi parlantes que leur texte est ludique et éducatif.
Afin de bénéficier de supports pour éveiller, éduquer et protéger votre enfant, voici une sélection d’articles 👉 Aide & Ressources Parents/Enfants 👈
Connaissez-vous ces 3 œuvres pour éveiller son enfant au cinéma ?

















J'aime beaucoup les films de Kenneth Branagh alors je suis sûre que son Cendrillon me plairait. Et le livre sur les coulisses du cinéma me paraît vraiment intéressant!
Merci pour ces suggestions, bisous
Hello,
Oui, Cendrillon est une pépite !
Je rejoins ton avis sur le Cendrillon de Kenneth Branagh ; c'est une adaptation cinématographique très réussie à voir en famille (même si à mes yeux aucune version cinématographique ne remplacera jamais le dessin animé original que j'adore et que j'ai dû voir plus de dix fois, LOL !). Des bisous
Anne
http://www.absolutelyfemme.com
Hello,
C'est une manière de rendre ce conte plus réaliste, avec ses costumes, ses acteurs et ses décors splendides. Je l'adore ! 🙂
Oh je ne me rappelle pas avoir déjà vu ce Cendrillon ! J'adore les réadaptation de conte en cinéma donc je me pencherai dessus 🙂 Bises
Il est excellent !
Coucou ma jolie Natie ❤️, bon Miyazaki j'adore voilà c'est dit donc je valide aha, le livre à l'air super intéressant, je note les réfs 🙂 Pour ce qui est de Cendrillon je ne connais pas cette adaptation alors pourquoi pas ? Pleins de gros bisous
N'hésite pas, tu ne pourras que passer un très bon moment en visionnant Cendrillon.
Bisous et très belle semaine
Coucou Natie,
Etant des fans de ciné à la maison, mon fils fait d'ailleurs des études de ciné, ton article tombe à pic !
J'ai bien envie de voir l'adaptation cinématographique de Cendrillon !
Merci pour le partage 😉
Des bisous !
Effectivement, c'est un domaine qui doit beaucoup lui plaire pour vouloir en faire son métier.
Tu vas bien l'aimer cette adaptation de Cendrillon.
Gros bisous Valérie et belle semaine
Meilleurs vœux pour cette nouvelle année.
Je trouve qu'il est important d'éveiller les enfants suffisamment tôt au 7ᵉ art.
Merveilleux vœux !
Tout à fait 🙂
Je ne sais plus si j'ai déjà vu Le Château de Cagliostro mais suite à ton article, je vais le réserver à la médiathèque s'il est disponible 🙂
Quant à l'action livre de Cendrillon, je pense l'avoir préféré à l'animé…
Il est excellent, je l'ai revu de nombreuses fois. 🙂
de belles manières d'éveiller les petits au cinéma!
Merci 🙂
Merci des bonnes idées de livres
Avec grand plaisir, très belle semaine
Coucou, merci pour ces recommandations, ma fille se met au cinéma nous sommes allées voir Wonka et Wish en décembre, elle a adoré ! Bisous
Hello,
Rien de plus beau que de partager un beau moment de cinéma avec son enfant !
bonjour, comment vas tu? il me semble avoir vu cette version de Cendrillon, mais je n'en ai pas gardé grand souvenir… il faudrait peut etre que je le revois à l'occasion? dommage que le temps me manque. passe un bon mercredi et à bientôt!
Hello,
Elle est excellente ! Si jamais tu peux prendre un peu de temps pour toi, tu passeras un agréable moment – surtout tu en profites pour déguster un bon repas dans le même temps !