Le comble de la vanité : une pépite au théâtre de la Pépinière

Ma curiosité m’a conduite vers le théâtre de la Pépinière où se joue depuis la rentrée Le comble de la vanité. On y fait la connaissance d’une famille qui voit leur vie totalement chamboulée après une découverte stupéfiante. Retour sur cette extraordinaire comédie aux multiples rebondissements !

Avis sur Le comble de la vanité (Théâtre de la pépinière)

⇒ Une pièce tout en folie  ⇐

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Le théâtre de la Pépinière nous propose jusqu’au 30 décembre 2022 une pièce intitulée Le comble de la vanité. C’est la première fois que je me rends dans ce lieu de spectacle, où Arletty a eu l’occasion de s’y produire dans les années 20. Il fut transformé entre 1935-40 en cinéma, pour finalement redevenir un théâtre en 1942. Initialement nommé Théâtre de la Potinière, il privilégiait les comédies à l’image des vaudevilles. Depuis 1993, il met en lumière des talents créatifs.  

Le comble de la vanité est la première pièce de théâtre de Valérie Fayolle à la fois auteure et journaliste. Publiée chez Hello Editions depuis septembre 2022, on aura le plaisir de découvrir cette pièce sur scène tous les jours, sauf le lundi, jusqu’à fin novembre, puis selon les dates jusqu’à fin décembre 2022. 

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L’affiche très colorée, inspirée de la fête des morts au Mexique ne peut qu’attirer l’attention : le crâne à la coiffe fleurie est orné de roses multicolores. Cela pose clairement le tableau, mais laisse aussi présager une dose de joyeuseté hors du commun… L’extrait vidéo nous conforta ma fille Aimie et moi-même à pousser les portes de ce théâtre, où nous découvrons une grande salle à la décoration traditionnelle. Que j’aime ces salles où l’on ressent l’esprit du théâtre : il ne manquait que les trois coups de bâton annonçant la représentation, mais au lieu de cela, c’est l’ouvreuse qui nous fit le plaisir d’annoncer le spectacle. 

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C’est dans la maison familiale que se retrouve les trois enfants à présent adulte : Jean-Baptiste, Caro et Bruno. Les circonstances ne sont guère réjouissantes, puisqu’ils enterrent leur père et doivent également apporter un soutien logistique et psychologique à leur maman. Cette dernière a oublié la mort de son mari, mais elle se souvient parfaitement du passé… Et c’est bien ce passé qui va chambouler la vie de ses enfants : Caro, une femme malentendante qui semble la plus posée et réfléchie, Jean-Baptiste et Bruno deux frères que tout oppose. De révélation en révélation, cette fratrie découvre des secrets inimaginables. 

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Cette pièce de théâtre est tout simplement une pépite : des comédien(ne)s extraordinaires, une histoire qui l’est tout autant et une mise en scène du même niveau, une merveille ! 

En effet, cette maison familiale renferme des surprises des plus insolites, et lorsqu’on pense que toute la vérité a été révélée, on tombe des nues en voyant qu’il n’en est rien. Nous sommes sur un iceberg : ce qui est dévoilé ne représente qu’une infime partie du secret...

L’histoire est remarquablement bien écrite, avec des rebondissements en crescendo juste incroyable. J’ai apprécié tout autant le jeu des comédien(ne)s qui interprètent des personnages qui ne laissent pas indifférents : entre la belle fille maniaque, le macho qui nous fait hérisser les poils, le musicien au cœur brisé, finalement la sœur semble être la plus équilibrée de la famille. Reste la mère et ses pertes de mémoire courtes, mais qui conserve intacte ses souvenirs du passé… Et ceux-là sont explosifs !

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Tout s’enchaîne avec fluidité : on découvre la famille réunie à l’occasion d’un décès. Tout aurait pu se passer « normalement », mais une petite phrase dans le testament et une découverte inattendue dans le grenier change la donne… Cela nous entraîne dans un tourbillon qui se transforme en tornade jusqu’à la dernière seconde du spectacle ! 

Et pour cause, au sein de cette cellule familiale, on fait fi des conventions sociales et nous, public, on s’en délecte  : un brin outragé et fortement amusé ! Il faut dire qu’il y a de quoi faire avec le misogyne, la mère  qui a un rapport avec un « objet » du passé très particulier, la belle sœur nourrit d’une colère froide, et puis ce sentiment d’amour qui n’a pas lieu d’être.  

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Nous nous sommes régalées avec Le comble de la vanité : c’est d’ailleurs pour Aimie la meilleure pièce qu’elle a pu voir de l’année et c’est pour moi également la plus belle pièce de ma rentrée théâtrale. J’ai adoré toutes les émotions que j’ai ressenties : de l’amusement, de la stupéfaction, de la surprise. On s’offusque avec plaisir, on est bouche bée devant la désinvolture machiste de Bruno et on savoure la vengeance si amusante de son épouse.

On observe la scène et ses différentes ambiances : nous sommes tantôt dans la cuisine, au grenier ou au cimetière. On prend connaissance du passé et d’une personne qui a été et qui n’est plus et pourtant si présente… On se dit que la mère ne tourne pas vraiment rond et pourtant elle peut être si lucide et déconcertante.

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En conclusion : Le comble de la vanité est un petit délice : cette pièce se consomme sans retenue, on la savoure et on en redemande encore et encore. Des comédien(ne)s sont excellents, la mise en scène bien menée et le tableau des vanités nous en dit tellement… Assurément, Le comble de la vanité est la pièce qu’il ne faut pas manquer si vous êtes sur Paris : vous allez me remercier !

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Informations :Le comble de la vanité

Théâtre de la pépinière 7 rue Louis le Grand Paris 75002

Métro 3, 7 et 8 station Opéra 

À découvrir jusqu’au 30 décembre 2022 

 Prix : à partir de 14,50 €

Auteur : Valérie Fayolle

Comédiens : Virginie Pradal, Mikaël Chirinian, Julie Farenc, Cécile Rebboah, David Talbot

Metteur en scène : Ludivine de Chastenet

Durée: 1h 30

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