La Petite Sirène : le spectacle musical qui transmet de beaux messages

Durant la période estivale, nous pouvons organiser de nombreuses activités pour les enfants dont une ouverture artistique via des spectacles musicaux. C’est ainsi qu’on pourra leur proposer La Petite Sirène, actuellement programmé au théâtre Le Funambule Montmartre. Ce conte du XIX siècle a été pour l’occasion modernisé afin d’offrir un voyage extraordinaire sachant plaire aussi bien aux petits comme à leurs accompagnants : en voici nos impressions.

Avis sur La Petite Sirène

⇒  Le  spectacle musical au théâtre Le funambule Montmartre ⇐

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La Petite Sirène est un spectacle musical programmé jusqu’au 1er septembre puis du 11 septembre au 3 novembre 2019 au théâtre Le Funambule Montmartre, situé dans le 18eme arrondissement de la capitale. Ce théâtre propose une programmation éclectique  – du classique au contemporain en passant par des spectacles musicaux dont certains sont adaptés aux enfants, le tout dans une grande salle de 120 places. C’est avec grande curiosité que je me suis rendue en compagnie de ma fille au théâtre afin de découvrir le spectacle musical La Petite Sirène.

Un conte de Hans Christian Andersen

Le conte La Petite Sirène a été imaginé en 1837 par l’écrivain danois Hans Christian Andersen.  Dans la version originale du XIX siècle, l’héroïne vit avec son père – le roi de la mer – sa grand-mère et ses sœurs. À ses 15 ans, elle est autorisée à se rendre à la surface de l’eau où elle va rencontrer un prince dont le navire, pris dans une tempête fait naufrage. Elle parvient à le ramener sur le rivage, le sauvant ainsi d’une mort certaine. Alors qu’il est encore inconscient, la sirène doit s’enfuir devant l’arrivée d’une jeune femme. Le prince qui reprend connaissance pense alors que cette dernière est sa sauveuse.

Désireuse de le revoir, la petite sirène pactise avec la sorcière qui lui donne des jambes en échange de sa voix :  elle doit impérativement épouser le prince sinon elle mourra. Le prince s’attache de plus en plus à la petite sirène mais ses parents veulent qu’il épouse une princesse, qui s’avère être la jeune femme de la plage… Il en tombe alors éperdument amoureux, laissant la petite sirène déprimée. Elle apprend que si elle le tue, elle redeviendra sirène, mais elle s’y refuse. Grâce à cette belle action, la petite sirène se transforme en fille de l’air.

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Plusieurs animés et un live action !

En 1989, Les studios Disney décide de s’approprier le conte en réalisant une version avec un happy end. Ils fairont deux suites : La petite sirène 2 : retour à l’océan (2000) et Le secret de la petit sirène (2008).  Un live action est même prévu – vraisemblablement pour 2021 – avec comme petite sirène la chanteuse de R&B Halle Bailey. Cette dernière peut vivement remercier Beyoncé qui a fortement recommandé sa protégée – qu’elle a découverte sur Youtube et qu’elle a ensuite inscrite sur son label Parkwood Entertainment.

C’est ainsi que, même si Disney dit avoir fait de « longues recherches », dans la réalité, Halle Bailey a été dès le départ le choix principal puisque Beyoncé – qui fait la voix de Nala dans le Roi Lion – avait de très bon contact chez Disney… Espérons que la jeune femme de 19 ans saura convaincre les fans de La Petite Sirène, car pour l’instant, le public, qui a plutôt en tête la chevelure flamboyante de la sirène, a émis des interrogations sur ce choix. Disney a voulu couper court via un communiqué – un brin condescendant – via Freeform, l’une de leur chaîne TV. Espérons que le film rencontre du succès.

EDIT : le live action La petite sirène (2023)  n’a pas eu le succès au cinéma, mais fonctionne très bien en streaming.

↪ En attendant, revenons au spectacle musical La Petite Sirène, mais sur les planches !

 Une version modernisée et un beau message

Avec cette nouvelle adaptation de La Petite Sirène, Jonathan Dos Santos a imaginé une histoire plus moderne, avec des personnages au caractère intrépide qui ont soif de liberté. Souhaitant rendre hommage au conte scandinave, l’auteur a voulu mettre en avant « la mythologie, le folkore nordique et la culture danoise », afin d’offrir un voyage extraordinaire sachant toucher aussi bien les enfants que les plus grands.

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L’importance du choix dans la vie

Dans cette version 2019, la petite sirène Arya – fille du dieu de la mer – rêve de découvrir la surface de l’eau. Alors qu’elle fête ses 18 ans, elle reçoit un coquillage qui renferme la voix de sa mère, lui révélant qu’elle était humaine. Bravant l’interdit de son père, elle se rend à la surface de l’eau où elle va être le témoin du naufrage du navire du prince Henrick, qu’elle sauve en le déposant sur le rivage. L’arrivée d’une jeune femme, l’oblige à retourner en mer. Rêvant de le revoir et de savoir ce qu’est devenue sa mère, elle pactise avec sa tante la sorcière Helja, déesse de la mort. Celle-ci lui donne des jambes en échange de sa voix. Quels seront les choix d’Arya sur terre ? Parviendra-t-elle à surmonter les obstacles et à faire les bons choix ?

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Jennifer Barre ( dans le rôle de Freyella) –  (Crédit photo : Maina Salmon)

Nous sommes les acteurs de notre vie

Avec cette histoire, l’auteur a souhaité mettre en avant l’importance des choix que l’on peut faire dans notre vie, des choix qui ne sont pas toujours simples, mais qui nous permettent de grandir et de s’affirmer. Un message très important et d’autant plus lorsqu’on s’adresse à un jeune public, les amenant un jour à choisir le chemin de leur existence.

J’avais hâte de découvrir cette version moderne en compagnie de ma fille Aimie, très grande fan depuis son enfance de La Petite Sirène. Après avoir retiré nos places, nous avons pu nous installer au deuxième rang, dans la mesure où l’emplacement est libre. Placée à proximité de la scène, je découvre qu’elle a un superficie généreuse qui laisse apercevoir un décor mouvant qui nous plonge immédiatement dans l’atmosphère du conte.

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Clara Soares (dans le rôle d’Arya) et  Harold Simon (dans le rôle du prince)  – (Crédit photo : Maina Salmon)

Avis sur La Petite Sirène

Nous faisons la connaissance d’Arya, la petite sirène et de sa meilleure amie Freyella, une étoile de mer. En parallèle, Henrick  – le prince du peuple de la terre – qui a soif d’aventure, s’est engagé incognito sur un navire. Alors qu’ils n’auraient jamais dû se rencontrer, le destin va les réunir : mais comment surmonter les épreuves dans un monde où Arya n’a plus aucun repère ? Comment se faire comprendre lorsqu’on a plus le langage ? Arya parviendra-t-elle à faire les bons choix ?

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Harold Simon (dans le rôle d’Henrick) et Jennifer Barre (la jeune femme) – (Crédit photo : Maina Salmon)

Une pièce d’une grande richesse

Je ne vais pas vous faire languir plus longtemps : ce spectacle nous a toutes les deux conquises. Il faut dire qu’il réunit tous les éléments qui fait que ces 1h10 passent sans qu’on s’en rende compte. Entre un décor riche et dynamique, l’utilisation judicieuse de hoverboard permettant aux personnages de la mer de se déplacer avec rapidité et fluidité, les jeux de lumière, les effets spéciaux, le tout associé a une grande performance vocale : on a tout simplement le parfait cocktail d’un spectacle d’une grande richesse !

Le public était très enthousiaste le jour de la première aussi bien du côté des enfants que les adultes ! En effet, il y a de nombreuses références, dont certaines cinématographiques, que seuls les adultes pourront percevoir et qui font notre bonheur ! En plus de ces clins d’œil, l’auteur a su également intégrer des notes d’humour sur certains personnages comme Helja, la sorcière et Ganglot le serpent. Ces derniers forment un duo d’une grande drôlerie ce qui permet d’amuser autant les adultes que les jeunes enfants, amenant à des rires généreux dans le public.

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Jonathan Dos Santos ( la sorcière) et Harold Simon (le serpent) – (Crédit photo : Maina Salmon)

Une grande complicité entre les comédiens

J’ai par ailleurs grandement apprécié la belle complicité qui lie les comédiens et leur talent d’interprétation, d’autant que plusieurs d’entre eux jouent plusieurs personnages tous très différents.

C’est ainsi que Jonathan Dos Santos est à la fois Aegir, le dieu des océans et père d’Arya, Anton le marin, Gudmund l’intendant et Helja la sorcière. Le jeu est si différent à chaque fois que je n’ai pas tout de suite vu qu’il s’agissait du même comédien ! Il en faut du talent pour savoir créer un personnage à part entière aussi bien dans la façon de se mouvoir que de s’exprimer.

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Jonathan Dos Santos dans le rôle d’Anton le marin et Aegir le dieu des océans (Crédit photo : Maina Salmon)

Une performance vocale très qualitative

Harold Simon m’a tout autant impressionné avec son personnage de Henrick, le prince et Ganglot le serpent : là encore le jeu est radicalement différent et d’ailleurs ma fille Aimie n’avait même pas vu qu’il s’agissant du même comédien ! Je l’ai aimé autant dans son rôle du prince à la fois courageux, indépendant et attentionné, que dans son rôle comique du serpent zozotant, esclave de la sorcière.

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Harold Simon dans le rôle d’Henrick (Crédit photo : Maina Salmon)

Notons aussi la performance de Clara Soares dans le rôle de la petite sirène, dont la capacité vocale est très remarquable – tout autant d’ailleurs pour Harold Simon. Son personnage impliquait un jeu d’expression lorsqu’elle perdait sa voix  : la gestuelle et le regard devenait alors essentiels pour pouvoir faire vivre son personnage d’Arya.

N’oublions pas Jennifer Barre qui joue Freyella, l’Etoile de mer, Viktor le moussaillon, Astrid la gouvernante et Else la princesse. Là encore, la comédienne a su être convaincante dans chacun de ses personnages en leur donnant beaucoup d’intensité et une note d’humour notamment pour Freyella.

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Jonathan Dos Santos, Harold Simon et Jennifer Barre (Crédit photo : Maina Salmon)

Un spectacle  au visuel de toute beauté

Nous avons donc une troupe de comédiens sachant offrir une performance qualitative – avec une très belle cohésion de groupe – mais à  cela s’ajoute également un aspect visuel de toute beauté grâce aux décors et aux très beaux costumes qui nous plongent encore un peu plus dans la magie du conte. C’est ainsi que nous sommes transportés sous la mer, sur un navire en pleine tempête ou encore dans le palais du prince.

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La troupe de comédiens de La Petite Sirène

Une version moderne et une écriture intelligente

J’ai également apprécié les différents niveaux de lecture de l’histoire accessibles aux enfants et adultes avec des références très pertinentes sans être lourdes. On peut rire comme les enfants, pas forcément aux mêmes moments : c’est justement là que cette adaptation s’avère  judicieuse, car elle offre une version insufflant une vision moderne de l’oeuvre grâce notamment à des messages essentiels pour les enfants. Ils comprendront ainsi qu’ils sont les héros de leur propre vie et que nos choix nous permettent de prendre différents chemins.

La Petite Sirène est un beau spectacle musical pour enfants, sans que cela soit trop enfantin : c’est hyper qualitatif grâce à une écriture soignée et intelligente. On sent que l’auteur a su considérer l’enfant comme un être capable de réflexion qui mérite un spectacle de qualité.

En conclusion : Le spectacle musical de La Petite Sirène permet de passer un merveilleux moment grâce à une version moderne et intelligente, tout en sachant nous immerger dans l’univers du conte. La troupe est talentueuse, généreuse – le prince (Harold Simon) et la Petite Sirène (Clara Soares) se sont prêtés aux séances de dédicace et de de photo avec joie. Cela sera un joli spectacle à découvrir durant l’été, afin de passer un beau moment avec les enfants : à découvrir absolument !

Avez-vous prévu une sortie artistique avec vos enfants ?

Que pensez-vous de cette version moderne de La Petite Sirène ?

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Informations :

La Petite Sirène

Dès 7 ans

 Théâtre le Funambule Montmartre 53 rue des Saules 75018 Paris

Métro  Lamarck Caulaincourt

Du jeudi et vendredi à 15h30 et le samedi et dimanche 11h

Du 11/07 au 01/09 et 11/09 au 03/11 2019

Auteur  et Metteur en scène : Jonathan Dos Santos

Paroles et musique : Fred Colas

Comédiens :  Jonathan Dos Santos, Clara Soares, Harold Simon, Jennifer Barre

Décor :  Eric Klatt

Costumes :  Marie-Caroline Behue

Lumières : Kevin Volat

Durée : 1 h 10

Prix : de 10,49 € à 16,99 €

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