3 contes du monde pour endormir ses enfants

Si nos enfants sont familiers avec les histoires de frères Grimm ou les contes de Perrault, en les lisant eux-mêmes en classe ou en en regardant l’adaptation plus ou moins fidèle sur petit ou grand écran, qu’y a-t-il de plus beau que de les éveiller à d’autres cultures du monde ? Car quoi de plus enrichissant et intime que les contes d’un pays, qui dévoilent avec tant de justesse la vision de ses habitants, sa propre morale et sa sagesse intrinsèque ? Cette semaine, je vous propose 3 contes du monde pour éveiller vos enfants tout en les endormant : nordique, chinois ou coréen, tous avec un message qui leur est propre, et qui résonneront dans le cœur et l’esprit de chaque enfant.

3 contes du monde pour  éveiller les enfants à d’autres cultures

Comment s’ouvrir aux contes du monde

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Conte nordique

Le manteau du bûcheron, Ferida Wolff & Anne Wilsdorf,1993

Que serait un conte pour enfant sans un peu d’humour ? Il est bon d’apprendre, de s’évader, de découvrir de nouveaux horizons, mais qu’y a-t-il de plus beau quand on est enfant de rire de toutes les situations qui s’y prêtent – ou pas  ?

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Dans ce conte nordique, nous suivons les péripéties d’un bûcheron… ou plutôt, de son manteau ! D’abord volé alors que le bûcheron s’en allait vendre du bois en ville, il voyage de main en main par un système de troc… Cependant, tous semblent lui trouver un défaut, aussi trouve-t-il rapidement un nouveau propriétaire, troqué contre quelque chose qui semble mieux de convenir. Mais dans une fable où tant de personnes ne sont pas satisfait de leur manteau, y aurait-il réellement quelque chose qui clocherait chez lui ? Ou n’a -t-il tout simplement pas trouvé quelqu’un qui verra sa beauté ?

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Ce conte humoristique, qui se lit très facilement, nous enseigne que si bon nombre de personnes ne parviennent pas à voir notre valeur, et ne nous juge pas digne d’un intérêt soutenu, il y aura toujours quelqu’un pour nous aimer comme nous sommes là, maintenant, sans jamais quémander aucun changement – car ce ne serait plus nous.

CONTE chinois

Le petit pêcheur et le squelette, Chen Jiang Hong,2013

Quel enfant ne rêve pas de partir à l’aventure, seul sur son bateau, pour découvrir de nouveaux horizons ? Pour Tong, petit pêcheur chinois qui vit à l’écart de la grande ville moderne aux hautes tours qui obstruent le soleil, dans une cabane en bambou, la vie est une aventure solitaire. Orphelin, il subsiste en pêchant sur une jonque sans voiles, qu’il manœuvre avec une rame de fortune.

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C’est lors d’une sortie en mer, où les éléments se déchaînent et les vagues manquent de peu de l’engloutir de leur mâchoire immense et vorace, qu’un passage clandestin s’accroche à son bateau : un squelette. Bien vivant, il le suit jusque chez lui, et horrifie Tong, qui s’évanouit d’effroi.

Dans ce conte chinois, si la rencontre d’un vivant avec un mort est d’abord source de terreur, l’histoire met l’accent sur la relation entre ces deux mondes, et le profond respect et soin qu’ils ont l’un pour l’autre. En effet, dans le confucianisme, philosophie de pensée qui prend sa source en Chine, le respect des ancêtres est au centre dans cette culture, quand le bouddhisme met l’accent sur la renaissance après la mort. Deux thèmes qui ici prennent vie, et enseignent leurs préceptes sans jamais s’imposer.

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Dans ce conte aux couleurs presque monochromes se dégage pourtant une vraie douceur, émanant de la bonté de chacun des personnages, qui s’apprivoisent malgré la peur de l’autre, qui réunit tant les morts que les vivants : celle de ne pas être aimé pour qui l’on est. Un récit plein de sagesse.

CONTE Coreen

Kongjwi l’autre Cendrillon, Lim Yeong-hee & Marie Caillou, 2013

Qui ne connaît pas l’histoire de Cendrillon ? Mais qu’aurait été sa vie si notre Cendrillon s’appelait Kongjwi, et qu’elle vivait dans une Corée traditionnelle ? Orpheline de mère, Kongjwi doit subir les brimades de sa belle-mère et de sa belle-soeur, toujours insatisfaites, et qui prennent un malin plaisir à lui imposer les tâches les plus laborieuses. Rien de plus délectable pour elles que de lui ôter le peu de bonheur qui illuminerait une vie faite d’injustices et d’un espoir aussi mince qu’un rayon de soleil avant l’orage. Heureusement, son cœur tendre et sa ténacité sont récompensés, et plusieurs « marraines la bonne fée » viennent à son secours…

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Illustré avec une grande finesse des détails, Marie Caillou, l’illustratrice, rend un bel hommage à la culture coréenne. Habituée à illustrer des histoires qui prennent place à des époques différentes et à des cultures diverses (l’Egypte Antique, le Grèce antique ou l’Asie), elle nous fait voyager par ses décors floraux délicats et son respect des vêtements traditionnels, qui habillent tous les personnages, tout en gardant la douceur féminine que nous connaissons de Kongjwi/Cendrillon.

Les couleurs éclatantes, presque flashy, offrent un renouveau surprenant et novateur, à un récit très traditionnel par son histoire et son cadre – une famille coréenne aisée. Elles dépoussièrent un conte qui ne change que très peu dans sa trame – que nous connaissons tous –, et introduit des personnages typiques de la culture coréenne, des termes de cette langue et sa gastronomie, offrant une immersion aussi ludique que subtile. Une adaptation réussie.

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Pour conclure, ces trois contes offrent une morale positive, pleine de sagesse, qui encouragent l’enfant à avoir foi en son identité, lui apprennent que la bonté est toujours récompensée, et que la peur de l’autre peut être surmontée et offrir de belles surprises si on tend une main bienveillante à son prochain.

Afin de bénéficier de supports pour éveiller, éduquer et protéger votre enfant, voici des articles

👉 Aide & Ressources Parents/Enfants 👈

Quel conte du monde pouvez-vous nous conseiller ?

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Avez-vous l’habitude de lire des contes du monde ?

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